De 2010 à 2016, ALB a apporté un appui à des groupements composés essentiellement de femmes pour des activités d’agriculture vivrière : culture de mais, manioc, haricot, piment, légumes feuilles, exploitation des noix de palme.
Fidèle à ses principes d’accompagnement de projets de développement durable, ALB leur louait des terres, leur permettait l’acquisition de semences, de matériels pour développer leur savoir-faire. Après les récoltes chaque groupement remboursait ces dépenses. Ceci permettait à chaque cycle d’avoir les moyens de démarrer les cultures, d’acquérir des matériels trop onéreux pour eux (exemple du broyeur de noix de palme en 2012) avec l’objectif de structuration et d’autonomisation progressive. Il était quasiment impossible pour eux d’obtenir des prêts bancaires dont les taux d’intérêt étaient d’ailleurs à taux prohibitifs (20% environ).
Nous avons eu la surprise de constater en 2014, qu’un groupement utilisait du glyphosate pour le défrichage en lieu et place du défrichage manuel ancestral (manque de main d’œuvre masculine, permettait un défrichage de grandes surfaces pour un coût moindre) ! Aussi nous avons proposé des formations, ayant l’appui de l’association ARCADE d’Orvault qui a développé une solide expertise en matière d’agriculture au Bénin. Nos groupements ne sont pas entrés dans cette démarche.
Finalement deux des trois groupements se sont réorientés vers l’activité d’extraction du sable du fleuve Ouémé, plus rémunératrice ! Le troisième a été mis en difficulté par de mauvaises récoltes successives, des destructions de cultures lors du passage des troupeaux des Peuls.
En 2020 l’association béninoise APPE, partenaire d’ALB, s’est aussi lancée dans le soutien de groupements. Est-ce les prémices d’une future collaboration dans ce domaine ? Le soutien de l’agriculture vivrière est un axe du projet associatif initial d’ALB, la vallée de l’Ouémé est un milieu naturel d’une grande richesse, la voie est ouverte